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28 novembre 2006 2 28 /11 /novembre /2006 13:38

 

Ce blog est aussi une source d'idées pour mieux performer...aujourd'hui, le stress... Chacun d'entre nous connait cette petite boule dans l'estomac qui durcie les mollets, les cuisses...Comment mieux gérer la tête pour mieux gérer nos courses...Quelques conseils d'estelle Lozano (préparateur mental)  valables pour un découverte comme pour un ironman...

Pour schématiser, nous pouvons dire que le stress est de l’énergie ou plus exactement un surplus d’énergie. Ceci lui confère donc a priori un aspect positif...
De fait, le stress s’avère être un élément indispensable de la réussite puisque le sportif a besoin d’énergie (et parfois même de beaucoup d’énergie) pour mener à bien ses performances.
Or vous connaissez tous les notions de "bon" et de "mauvais" stress qui demeurent parfois un peu floues dans notre esprit. A savoir qu’il y aurait un stress handicapant et un stress conduisant à la réussite. Mais alors comment trouver le juste milieu ?
La principale difficulté pour répondre à cette question réside dans le fait que ce niveau de bon stress est différent d’un sportif à l’autre.

Le stress est sans doute le sentiment qui se matérialise le plus aisément, puisqu’en dehors des gênes psychologiques qu’il occasionne viennent s’ajouter des gênes physiologiques et physiques repérables (boule dans l’estomac, mains moites, tremblements des membres inférieurs, accélération du rythme cardiaque…).

En vue des différentes manifestations visibles et du ressenti, le sportif dispose d’informations qui lui serviront de base afin de définir le niveau de stress auquel il s’avère être le plus performant. Pour ce faire, il convient de bien connaître les mécanismes de l’apparition de votre stress. .
Dans un premier temps, il est important de se mettre à l’écoute de son corps et de son mental afin d’en dégager certaines constantes et donc votre mode de fonctionnement interne devant le stress.
Dans un second temps, il devient urgent de savoir repérer les situations qui s’avèrent stressantes pour vous. Nous avons évoqué le stress dans sa généralité, or il faut distinguer deux types de stress : celui d’avant compétition (qui dure parfois plusieurs jours) et celui pendant compétition (qui apparaît subitement).
Ces deux types de stress demandent des réponses adaptatives différentes.

Le stress d’avant compétition est avant tout dû à une projection dans le futur (lors de la compétition). Or le futur par définition apporte de l’incertitude par rapport à ce qui peut se produire, donc du doute, donc du stress.
C’est alors que l’imagination va bon train et elle ne va malheureusement que très rarement vers des images positives et rassurantes, ce serait plutôt le contraire qui a lieu !
Sachez bien que plus vous êtes stressés et plus votre imagination part dans tous les sens; par contre si vous êtes capables de contrôler votre imagination vous pourrez parallèlement contrôler votre stress…

Afin de réduire le stress d’avant compétition, je ne saurais trop conseiller :

- de se positionner au présent (en s’absorbant d’une action présente, la plus insignifiante fut-elle : "je suis en train de marcher", "je suis assis"…)
- de relativiser (jouer avec la taille des images perturbantes ou leur lumière ou leur son)
- de transformer les images mentales (changer une issue négative en issue positive porteuse de réussite)
- de réduire mentalement les incertitudes (trouver pour chaque situation de la compétition un ou plusieurs moyens de se sortir d’un mauvais pas)
- de réaliser un travail musculaire (si le stress est un surplus d’énergie, l’action de contraction-relâchement du muscle brûle cette énergie en excédent afin de retrouver un taux « acceptable » de stress)

Le plus souvent, le stress d’avant compétition disparaît dès le début de l’épreuve si le sportif fait preuve de suffisamment de concentration, de confiance en lui et d’esprit positif.

Le stress pendant la compétition peut apparaître subitement à la venue d’un élément impromptu émergent de l’environnement ou d’un état de pression dû à un moment clé de l’épreuve.
Ce stress doit être contrôlé le plus rapidement possible pour éviter que s’installent des manifestations physiques handicapantes (crispations…). La réaction adaptative du sportif doit être immédiate.

Des outils mentaux simples peuvent être utilisés :
- Se concentrer à nouveau sur soi (en excluant l’environnement)
- Revenir dans le présent (sur l’action présente : "je cours et mon pied touche le sol", "je nage et mes mains entrent dans l’eau"…)
- Prendre du recul (réévaluer la situation et neutraliser la charge émotionnelle)
- Se relaxer (détendre les groupes musculaires crispés)
- Respirer (c’est un travail musculaire qui brûle de l’énergie en surplus)


Il est toujours très difficile de connaître le niveau de stress acceptable qui permet de réaliser la meilleure performance.
Il est cependant possible d’en avoir une idée assez précise en consignant par écrit un certain nombre d’informations lors de chaque compétition : enjeu de l’épreuve, préparation (physique, tactique, technique, mentale), niveau de fatigue, niveau de stress, alimentation, état d’esprit (confiance, positivité, envie…), matériel, météo, vie personnelle…
Comparez ensuite l’ensemble de ces aspects avec la performance obtenue et vous pourrez ainsi dégager une constante qui vous permettra d’établir la meilleure préparation pour une meilleure performance.

Dans le processus de gestion du stress, le but visé est de donner au sportif un contrôle volontaire sur son stress.
Il ne subit plus un stress qui, par son amplitude, réduit ses performances, mais il décide de réduire son stress pour augmenter (ou du moins conserver) les performances qui sont siennes.
Dès lors, une régularité des performances est donc possible.


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